MISSION

Maryse Chartier – paroissienne depuis sont enfance, est partie en mission pour un ans, avec les Soeurs de Sainte-Croix au Pérou.  Elle va nous garder au courant de ses activités, en retour pour des prières. Nos  prières sont avec toi Maryse!!

Maryse Chartier – parishioner since her childhood, is off on a mission trip with the Sisters of the Holy Cross in Peru. She will keep us updated on her activities in return for our prayers  on her behalf. Our prayers are with you Maryse! 

Hola! (English message follows)

J’espère que ce courriel vous trouve en bonne forme. Tout d’abord, je veux rassurer tout le monde : je suis arrivée saine et sauve, corps et biens, au Pérou. Je suis bien installée au noviciat, situé à Canto Grande, dans le district le plus populeux de Lima, San Juan de Lurigancho. J’entame une nouvelle étape de mon cheminement, celle du noviciat.

Le périple aérien (14 au 15 août), avec ses deux escales à Calgary et à Los Angeles, s’est plutôt bien passé. J’ai eu la grâce de pouvoir compter sur du personnel aéroportuaire et douanier bien aimable, en particulier à Calgary. Tout d’abord, quelques employés bien courtois m’ont indiqué le chemin des douanes américaines, à l’autre extrémité de l’aéroport. J’ai eu mon exercice pour la journée! Puis, juste avant d’arriver au bureau du douanier, je me suis rendu compte que mon enveloppe avec mes résultats de test de COVID était restée au fond du bac après avoir traversé le tapis d’inspection (« scanner »). Heureusement, le personnel l’avait aperçue et mise en sécurité! Ensuite, j’ai sensibilisé le douanier au fait français au Manitoba parce qu’il était vraiment étonné de voir un passeport avec nom français et Winnipeg comme lieu de naissance. Le reste du voyage s’est passé sans trop de péripéties, mais j’étais bien contente de voir sœur Elvia à la sortie de l’aéroport Hugo Chavez.

Durant ma première semaine, je me suis remise du voyage tout en m’installant et en suivant mes cours de formation à la vie religieux offerts par la conférence des religieux et religieuses du Pérou (3 matinées/semaine). J’ai aussi été choyée de jouir de deux jours de retraite, vendredi et samedi, pour me préparer à l’admission officielle au noviciat, le dimanche 22 août. Dans un rituel beau et tout simple, ponctué de chants soigneusement choisis par mes compagnes, je me suis engagée à vivre selon les constitutions de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Croix durant mon noviciat. J’ai présenté une offrande qui représente mon désir pour cette période intense de formation où je choisis de me laisser entraîner au désert et d’être argile entre les mains du Dieu-Amour. J’ai donc modelé un épi de blé (voir la photo). Cet épi représente le terreau fertile où j’ai grandi et mes origines manitobaines, mais évoque aussi le grain de blé qui ne peut pas porter de fruit s’il ne meurt (Jean 12, 24). J’ai reçu mon livre de constitutions (règles de vie des Sœurs de Sainte-Croix) et mon chapelet de Notre Dame des sept douleurs, patronne de la congrégation. Le tout s’est clôturé par un magnificat et un repas de fête. En plus de mes quatre compagnes de maison (Sr Elvia, Sr Agnès Nikiéma, Frecia et Natacha), sœur Saturnina et sœur Esmeralda étaient aussi de la partie (voir photos).

Qu’est-ce que ça mange une novice en hiver? (Parce que c’est la fin de l’hiver au Pérou.) Bien, j’espère vous le faire découvrir à mesure que je le découvre moi-même. Comme je l’ai mentionné plus haut, le noviciat est un temps de désert, où on se consacre complètement à l’approfondissement de sa relation avec le Dieu-Amour. Et, comme mes aînées me le répètent souvent, on ne fait son noviciat qu’une seule fois! Par conséquent, je ne sais pas encore à quelle fréquence je pourrai vous donner des nouvelles, ou la vitesse à laquelle je pourrai répondre à vos courriels parce que je m’engage à vivre à fond dans cette expérience unique. Merci à l’avance de votre compréhension.

Vous resterez tout de même près de mon cœur et dans mes prières.

Un fuerte abrazo,

Maryse 

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Hola!

I hope this message finds you well. First and foremost, I want to reassure everyone: I arrived safely in Peru, luggage included. I have settled in the novitiate in Canto Grande, which is part of one of Lima’s most populated districts, San Juan de Lurigancho. I am starting a new chapter in my journey: novitiate.

The plane trip itself (August 14–15), with two layovers in Calgary and Los Angeles went rather well. I was blessed to encounter helpful airport and border security staff, especially in Calgary. First, a few courteous employees directed me along the way to U.S. customs, all the way at the other end of the terminal. I certainly did not suffer from lack of exercise that day! Then, just before speaking to the custom officer, I realized that I had left my envelope with my negative COVID test results at the bottom of the bin after going through the scanner. Fortunately, the security personnel had noticed and had put it in a safe spot! Then, I raised the custom officer’s awareness about the Francophone community in Manitoba since he was surprised to see a passport with a French name and Winnipeg as the city of birth. The rest of the trip was mostly devoid of adventures, but I was sure glad to see Sr. Elvia just outside of Hugo Chavez airport.

During my first week, I recovered from my travels, settled in my room, and attended my religious life classes (3 mornings/week) offered by the Peruvian religious conference. I was blessed to be able to have a two-day retreat on Friday and Saturday to prepare for my official admission to the novitiate on Sunday, August 22. During the simple but beautiful ceremony, accompanied by songs carefully chosen by my community members, I committed myself to living according to the constitutions of the Congregation of the Sisters of Holy Cross during my novitiate. I presented an offering representative of what I desire to live during this intense formation period, a period when I let myself be drawn into the desert and be clay in the hands of a loving God. Thus, I shaped an ear of wheat out of clay (see picture). This wheat represents the fertile ground where I grew up as well as my Manitoban roots, but also reminds me of the grain of wheat that must die to bear fruit (John 12:24). I received the book of constitutions (rules governing the life of the Sisters of Holy Cross) and my chaplet of the Seven Dolors of Mary, patron saint of the congregation. It all concluded with a Magnificat and a feast. In addition to my four housemates (Sr. Elvia, Sr. Agnès Nikiéma, Frecia and Natacha), Sr. Esmeralda and Sr. Saturnina were also in attendance (see pictures).

And what does a novice do exactly? Well, I hope to share these discoveries with you as I learn that myself. As I mentioned earlier, novitiate is often compared to time spent in a desert. In other words, where one wholly dedicates oneself to deepening one’s relationship to the God of Love. And, as my older sisters often remind me, you only live the novitiate experience once! Since I am committed to living this unique experience to the fullest, I am not yet sure how often I will be sending these emails or how quickly I will be able to respond to your emails. Thanks in advance for your understanding!

You will stay close to my heart and in my prayers. Un fuerte abrazo,

Maryse

Hola! (English email follows)

Comme promis, voici l’ultime tome de mon année de mission au Pérou. Je me trouve en isolement préventif quelques jours encore, en attendant que mon mal de gorge plie bagages (le résultat à mon test de dépistage de la COVID-19 est négatif). Donc quoi de mieux que de vous offrir un récit divertissant (du moins, je l’espère!)

Je suis revenue à Puno le 1er mars après un mois dans la région de Lima. Les vacances scolaires n’étant pas encore terminées, en particulier dans les campagnes où toute la famille part dans les hauts pâturages avec leur troupeau, j’ai pu visiter quelques nouveaux endroits. Le 5 mars, je me suis rendue au village de Zepita, près de la frontière bolivienne, pour l’inauguration d’une maison d’accueil pour réfugiés. Après la liturgie présidée par le dynamique Monseigneur Ciro, deux partenaires du projet ont pratiqué un rite traditionnel aymara qui s’effectue lorsqu’on s’apprête à emménager dans une maison nouvellement construite : ils ont fracassé une bouteille de vin suspendue au linteau de la porte d’entrée, ce qui est censé assurer la prospérité de la maisonnée. Nous avons écouté aux discours des nombreux dignitaires, j’ai particulièrement apprécié le témoignage touchant de la représentante du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, elle-même ancienne réfugiée. Par la suite, nous avons profité de la proximité de la frontière pour y jeter un coup d’œil.

Voyant mon départ approcher, j’ai fait des arrangements avec la responsable de l’équipe de catéchèse pour apporter un gâteau à la rencontre suivante. À ma grande surprise, les catéchètes ont organisé une petite fête pour me remercier ainsi qu’une autre catéchète qui allait déménager. Cette marque d’affection de mes « hermanos y hermanas » m’a beaucoup émue.

La semaine suivante, j’ai reçu deux Manitobains de passage à Puno dans le cadre d’un voyage, quel plaisir de montrer « ma » ville! J’ai aussi admiré les chullpas (anciennes tours funéraires) de Molloco, un site restauré et géré par la collectivité. De plus, c’était en pleine saison des récoltes et je pouvais admirer les couleurs éclatantes qui caractérisent les champs de quinoa. Du jaune, du rouge, du rose! Nous nous trouvions aussi en fin de période de carnaval et notre quartier a eu son tour le samedi 14 mars. J’ai dansé avec mes voisins et voisines, dont beaucoup avaient revêtu leurs costumes traditionnels. On peut distinguer la localité d’origine d’une femme par la manière dont elle porte son châle et le style des polleras (jupes traditionnelles), entre autres. 

Le fameux virus faisait de plus en plus les manchettes et le 14, j’ai décidé avec ma compagne de voyage d’annuler notre voyage à Cusco et de revenir au Canada le 18 mars. Le soir suivant, le président a annoncé que l’état d’urgence entrait en vigueur et que les frontières seraient fermées le 16 mars. C’était plutôt compliqué de revenir à Lima vu le nombre réduit de vols régionaux, donc j’ai décidé que j’étais plus en sécurité à Puno pour le moment, dans une maison bien approvisionnée et sûre. Je n’ai pas quitté la propriété pendant deux semaines, attendant des nouvelles de l’ambassade. Enfin, certainement grâce à vos prières et votre appui, l’ambassade m’a annoncé le 1er avril qu’un autobus passerait chercher les Canadiens et Canadiennes à Puno dans les 24 heures. Plus tard, un courriel de confirmation m’expliquait que l’ambassade allait réserver mon vol Cusco-Puno et les étapes à suivre pour que je réserve le vol Lima-Toronto. Pour réserver un billet pour un vol de rapatriement, il faut un code spécial. J’ai eu chaud quelques minutes lorsque le site d’Air Canada voulait envoyer un code de confirmation à mon numéro de téléphone canadien, mais avec mes proches, nous en sommes venues à bout. Et le trajet?

2 avril, 0 h 30 L’autobus arrive chez les sœurs après avoir miraculeusement monté la pente abrupte. Je suis la première à bord. Nous serons huit en tout, plus deux chauffeurs.

9 h 30 Après 8 heures de bus ponctuées d’une douzaine de contrôles policiers, arrivée à l’aéroport de Cusco. Distribution d’eau et de collations. Le personnel prend notre température et pose des questions sur notre santé. Douanes péruviennes. 

11 h 15 Décollage de deux avions de Canadiens et Canadiennes pour Lima. Petite sieste. 😊

12 h 30 Atterrissage à l’aéroport militaire de Lima, puisque l’aéroport civil est fermé. Seuls trois départs par jour sont autorisés.

14 h 45   Embarquement dans l’avion d’Air Canada pour Toronto. Bel accueil des agents de bord.

16 h 30 Décollage après l’arrivée des derniers autobus de l’ambassade. Incapable de dormir. ☹

3 avril, 1 h 30 Récupération des valises après les douanes, d’autres formulaires sur notre état de santé. Sensation étrange en voyant l’aéroport Pearson pratiquement vide.

4 h Mon vol direct de 11 h étant annulé, je change mes billets pour un départ à 6 h 45 qui passera par Calgary avant Winnipeg.

9 h 30 Arrivée à Calgary dans un autre aéroport fantôme. Apparemment il fait tempête au MB?

13 h Arrivée à Winnipeg, ma valise est l’une des seules sur le carrousel. Je sors mon parka. C’est dur de voir mes parents de loin.

14 h Arrivée chez mon frère avec l’auto de ma sœur que mes parents ont conduite à l’aéroport.

15 h 30 Zzzz… Zzzz…

Depuis, je me suis reposée et je suis très reconnaissante d’être arrivée à bon port. Pour les prochains mois, je compte faire de la traduction à la pige et travailler dans le jardin, une fois le printemps vraiment arrivé. Encore une fois, je souhaite remercier chacun et chacune d’entre vous pour votre intérêt dans mon périple péruvien, ainsi que pour les prières et les démarches auprès des politiciens qui ont accéléré mon retour dans les prairies.

¡Un fuerte abrazo, que Dios les bendiga!

 

Maryse

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Hola!

As promised, here is the final instalment of my year of mission in Peru. I will be in preventive isolation for a few more days as I wait for my sore throat to depart (I tested negative for COVID-19). What better way to spend my time than offer you what I hope will be an entertaining tale.

I returned to Puno on March 1st after a month in the Lima area. Since the summer holidays were still not over, especially in the countryside where the whole family leaves for the higher pastures with their flock, I had the opportunity to visit a few new places. On March 5, I travelled to the town of Zepita, near the Bolivian border, for the inauguration of a house for refugees. After the liturgy presided by the energetic bishop Ciro, two project partners partook in a traditional Aymara ritual is practised when a person is about to move into a newly built house: they shattered a bottle of wine hanging from the lintel of the front door. This is meant to ensure the prosperity of the home. We listened to the numerous dignitaries’ speeches, I particularly appreciated the testimony from the United Nations Commissioner for Refugees’ representative, a former refugee herself. Afterwards, we took advantage of our proximity to the border to go take a look.

Seeing my departure drawing closer, I had planned with the catechesis team coordinator to bring a cake at the following meeting. I was very surprised to arrive and see that the catechists had organized a small party to thank me as well as another catechist that was about to move. This affectionate gesture from my “hermanos y hermanas” greatly touched me.

The following week, I welcomed two Manitobans visiting Puno as part of a trip, I really enjoyed showing “my” city. I also admired the chullpas (ancient burial towers) of Molloco, a locally restored and managed site. In addition, we were in the middle of the harvest season and I was able to marvel at the characteristic bright colours of the quinoa fields. Oh, the yellows, the reds and the pinks! We were also nearing the end of the time of carnivals, and our neighbourhood organized its own on Saturday, March 14. I danced with my neighbours, many of which had put on their traditional dress. You can deduce the birthplace of a woman from the way a she wears her shawl and the style of her polleras (traditional squirt), among other examples.

The infamous virus had been increasingly making the headlines and, on the 14, I decided with my travelling buddy to cancel our trip to Cusco and to return to Canada March 18. The following evening, the president announced that the state of emergency would be enacted and borders would close March 16. It was rather complicated for me to travel to Lima given the reduced number of national flights, so I determined that it was safer for me, for the time being, to remain in Puno, in a well-stocked and secure house. I did not leave the property for two weeks. Finally, certainly thanks to your prayers and support, the embassy informed me on April 1st that a bus would come to pick up Canadians in Puno in the next 24 hours. Later, a confirmation email explained that the embassy would reserve my Cusco-Lima flight and detailed the steps so I could buy my Lima-Toronto ticket. To reserve a repatriation flight ticket, you need a special code. I nearly panicked when the Air Canada website wanted to send a confirmation code to my Canadian phone number, but with the help of loved ones, I managed. And the trip itself?

April 2, 0:30 a.m. The bus arrives at the sisters’ house after miraculously climbing the steep mountainside. I am the first on board. We will be 8 in total, plus our two drivers.

9:30 a.m. After an 8-hour bus ride interrupted by a dozen police checks, we arrive at the Cusco airport. Water and snack distribution. Staff take our temperature and ask us health questions. Peruvian customs.

11:15 a.m. Two planes with Canadians take off for Lima. Short nap. 😊

12:30 p.m. We land at the Lima military airport, the civilian one being shut down. Only three departures are allowed daily.

2:45 p.m. We board the Air Canada plane to Toronto. Warm welcome from flight attendants.

4:30 p.m. Plane takes off after the last buses arrive from the embassy. I can’t sleep. ☹

April 3, 1:30 a.m. I retrieve my luggage after going through customs, more health forms and questions. Eerie feeling upon seeing the Pearson airport practically empty.

4 a.m. Since my 11 a.m. direct flight had been cancelled, I change my tickets for a 6:45 a.m. flight to Calgary where I will catch my Winnipeg flight.

9:30 a.m. Arrival to another ghost airport in Calgary. There’s a storm happening in MB apparently?

1:30 p.m. Arrival in Winnipeg. My suitcase is one of the only ones on the carousel. I take out my winter coat. It costs me to see my parents at a distance.

2 p.m. Arrival at my brother’s house with my sister’s car that my parents drove to the airport.

3:30 p.m. Zzz…. Zzz…

Since that, I have rested, and I am extremely grateful for my safe arrival. For the next months, I plan on doing some freelance translation and work in the garden, once spring has come to stay. Once again, I wish to thank each one of you for your interest in my Peruvian journey, as well as for the prayers and the politician nudging that hastened my return in the Prairies.

¡Un fuerte abrazo, que Dios les bendiga!
Maryse

Hola, (English message follows)
 
J’espère que ce courriel vous trouve bien au chaud et en santé. Comme certains et certaines d’entre vous le savent peut-être, je n’ai pas pu sortir du Pérou avant la fermeture des frontières péruviennes lundi dernier à minuit. Toutefois, je souhaite vous rassurer que je me trouve en sécurité à Puno, la maison est bien garnie et isolée. Nous avons l’eau courante et Internet.
 
Il n’y a pas encore de cas du COVID-19 confirmé ou soupçonné dans la région jusqu’à présent. Je suis attentivement les nouvelles locales, ainsi que les mises à jour du gouvernement canadien et de ma compagnie aérienne.
 
Vous êtes dans mes pensées et mes prières!
 
Maryse
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Hola,
 
I hope this email finds you well and somewhere warm. As some of you may already know, I was not able to leave Peru before the closure of Peruvian borders last Monday at midnight. However, I wish to assure you that I am safe in Puno, the house is well-stocked and isolated. We have running water and Internet.
 
There have not been any confirmed or suspected COVID-19 in the area as of now. I am attentively monitoring local news as well as the updates provided by the Government of Canada and my airline company.
 
You are in my thoughts and prayers.
 
Maryse

Hola! (English email follows)

De retour à la fraîcheur et au calme relatif de Puno après un mois dans l’atmosphère mouvementée et bruyante liménienne! J’ai pu profiter d’un mois moins chargé pour prier et réfléchir sur mes dix mois de mission, tout en explorant un peu la capitale.

Tout d’abord, pendant l’assemblée des sœurs d’Amérique latine, je suis parvenue à garder en vie les plantes dans les cent pots (sans blague) que compte la maison de Pueblo Libre. À la fin de l’assemblée, j’ai eu le plaisir de faire plus ample connaissance avec plusieurs sœurs d’autres coins d’Amérique latine et de l’équipe d’administration générale. Certaines d’entre nous sont allées au souper spectacle Brisas del Lago Titikaka où nous avons dégusté des mets de Puno et admiré des danses folkloriques de différents coins du Pérou. Nous nous sommes également dégourdi les jambes parce que les numéros de danse sont entrecoupés de pièces musicales où le plancher de danse s’ouvre au public. Les gens n’attendent qu’une invitation pour se mettre à danser! Plus tard, avec Noélie, Vilma et Yanick, j’ai découvert le centre historique de Lima, y compris la chapelle qui renferme la célèbre image du Señor de los Milagros (Seigneur des miracles) dont j’ai tant entendu parler depuis mon arrivée. Peinte par un humble artisan noir au XVIIe siècle, elle a survécu à de nombreux tremblements de terre et tentatives humaines de destruction. Un autre point saillant de la tournée a été la visite du Convento San Domingo, où repose sainte Rose de Lima et dont la tour de 156 mètres de hauteur offre une vue splendide du centre-ville (voir photo).

J’ai aussi eu la joie de revoir ma grande amie Valérie qui suit actuellement un cours de médecine tropicale à Lima (voir la photo). Un peu peureuse de me déplacer seule en autobus, mais les retrouvailles en valaient bien la peine! J’ai aussi visité une caserne où travaille comme pompière bénévole une compagne de la escuela de verano, Ariana (voir la photo).

J’ai terminé février avec une retraite au monastère bénédictin de Ñaña, en périphérie de Lima. Ce fut une expérience priante et lumineuse. Je me suis vraiment sentie portée par vos prières, merci du fond du cœur.

Et voilà pour cette épître : c’est toujours un plaisir de recevoir de vos nouvelles, merci pour votre intérêt pour les miennes et pour votre appui.

Un fuerte abrazo,

Maryse

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Hola!

Back to Puno’s coolness and relative tranquility after a month spent in Lima’s bustling and noisy atmosphere! I was able to seize the opportunity presented by a less busy month to pray and reflect upon my 10 months of mission, while exploring the capital a bit.

First, during the Latin America sisters’ assembly, I managed to keep alive all the plants in the 100 pots (no joke) found in the Pueblo Libre house. At the assembly’s close, I had the joy of getting more acquainted with many sisters from other parts of Latin America and the central administration team. Some of us went to the dinner theatre Brisas del Lago Titikaka where we enjoyed dishes from Puno and folk dances from different parts of Peru. We also stretched our legs since the dance acts are interspersed with musical interludes where they open the dancing floor to the public. People don’t need much encouragement to start dancing! Later, with Noélie, Vilma and Yannick, I discovered the historic centre of Lima, including the chapel housing the famous image of the Señor de los Milagros (Lord of the Miracles) of which I have heard so much since my arrival. Painted by a poor black artisan in the 17th century, it survived many earthquakes and human attempts to destroy it. Another highlight of our visit was the tour of the Convento San Domingo, where lies saint Rosa de Lima. Its 156-meter tower offers an amazing view of the city centre (see picture).

I also had the great pleasure of seeing my dear friend Valérie who is currently taking a tropical medicine course in Lima(see picture). A bit scared to take the bus by myself, but the reunion was well worth it! Besides, I visited a fire station where Ariana, another escuela de verano helper, works as a volunteer firefighter (see picture).

February ended with a retreat at the Benedictine monastery in Ñaña, on the outskirts of Lima. It was a prayerful and luminous experience. I truly felt carried by your prayers, thank you from the bottom of my heart.

That’s it for this month’s edition: it’s always a pleasure to hear from you as well. Thank you for your interest my news and for your support.

Un fuerte abrazo,

Maryse

Hola! (English version follows)

Aïe, presque deux mois depuis ma dernière missive! Ça reflète bien le calendrier bourré d’activités depuis le début octobre. Au Pérou, l’année scolaire et la préparation sacramentelle se terminent en décembre et ça explique le calendrier plus chargé.
Ça n’empêche pas de célébrer! Au début octobre, j’ai participé à la fête de saint François d’Assise — c’est une paroisse franciscaine, donc ça se fête en grand! J’ai entre autres assisté à un banquet pour les leaders de la paroisse (si vous vous demandez pourquoi j’étais invitée, je ne le sais pas plus que vous) et à la bénédiction des mascotas (animaux de compagnie) et de plantes après la messe dominicale. Oui, certains animaux ont même assisté à la messe!

Une semaine plus tard, j’ai participé, avec la sœur Marisol, au pèlerinage au sanctuaire de Jachapataza. Nous avons prié le chemin de croix avec une croix miraculeuse qui se promène entre différents pèlerinages. Les prières en espagnol se mêlaient aux chants en aymara. Beaucoup de gens sont venus en costumes traditionnels (voir la photo). La vue était splendide également : le bleu profond du lac scintille jusqu’à l’horizon sous un ciel azur parsemé de nuages. Sur le chemin du retour, nous sommes arrêtés à la plage de Charcas. Apparemment, j’avais les pieds dans le sable alors que la plupart des Manitobains les avaient dans la « slush », passez-moi l’expression.

D’autres moments marquants des derniers mois ont été toutes les célébrations entourant la Toussaint et la fête des Morts, tous les deux des jours fériés dans plusieurs régions du Pérou. Le 1er novembre, les sœurs organisent une messe pour le voisinage dans leur cour à Mocachi. Les gens sont venus avec les fleurs, la nourriture et les autres objets qu’ils déposeraient plus tard sur la tombe de leurs défunts, ça formait tout un parterre. En soirée, avec l’équipe de catéchètes, je suis allée prier chez différentes familles qui ont perdu un membre au cours des trois dernières années. Ces familles dressent de magnifiques autels ou elles déposent des photos des défunts et leurs plats préférés. C’est une expérience touchante d’entrer dans l’intimité d’une famille en deuil. Je n’ai pas osé prendre de photos dans les maisons, mais j’ai ci-joint une photo de ma récolte de la soirée parce qu’à la fin de la visite, les familles donnent à chacun un petit sac de nourriture.

Sur une note plus légère, j’ai enfin découvert pourquoi les gens me demandent souvent si je suis Allemande : c’est en raison de ma taille et de mon teint!

Enfin, je voulais remercier d’une façon particulière ceux et celles qui ont fait un don financier pour appuyer mon travail missionnaire. Vous trouverez ci-jointes des photos de bancs et d’étagères que vos dons ont aidé à construire. Maintenant, grâce à vous, tous enfants de la biblioteca à Mocachi ont un endroit où ranger leurs « mochilas » (sacs à dos) et des bancs adaptés à leur taille, ce qui rend la petite salle plus propice aux devoirs. Vous verrez dans les photos Sunyoun, Yemar, Jhon, Luz Marina et Anali.

C’est tout pour l’instant! Merci de me garder dans vos pensées et vos prières, vous êtes dans les miennes itou.

Un grande abrazo,
Maryse

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Hola!

Eek! Almost two months since my last missive! It’s reflective of my very full schedule since the beginning of October. In Peru, both the school year and sacramental preparation end in December, which explains the busier schedule.

That doesn’t prevent one from feasting! At the start of October, I participated in the feast of St. Francis of Assisi, it’s a Franciscan parish, so there are lavish celebrations! Among other things, I partook in a banquet for parish leaders (how and why I got invited, I really couldn’t tell you) and watched the blessing of mascotas (pets) and plants after Sunday mass. And yes, some animals even attended mass!

A week later, I participated with Sr. Marisol in the pilgrimage to the sanctuary of Jachapataza. We prayed the Way of the Cross with a miraculous cross that travels from one pilgrimage to another. Prayers in Spanish melded with Aymara hymns. Many came dressed in traditional clothes (see picture). The view was also amazing: the deep blue of the lake shone as far as the eye can see under an azure sky dotted with clouds. On the way back, we stopped at Charcas Beach. Apparently, I had my feet buried in sand while most Manitobans had theirs in wet snow.

Other memorable moments of the last months were all the celebrations surrounding All Saints’ and All Souls’ Day, both holidays in many parts of Peru. On November 1st, the sisters organize a mass for the neighbourhood in their yard in Mocachi. People came with flowers, food and other items which they would later place on the tomb of their departed ones, it made quite a display. In the evening, I accompanied the catechism team to pray in the homes of various families who have lost someone in the past three years. These families arrange beautiful altars where they place pictures of the departed and their favourite dishes. It’s a deeply moving experience to enter in the intimacy of a grieving family. I didn’t dare take pictures in the homes, but you will find attached one of my bounty from that night because when visitors depart, the family offers to each of them a small bag of food.

On a brighter note, I finally discovered why people ask me often if I am German: it’s because of my height and of my complexion!

Finally, I wanted to thank in a special way those who have made a financial donation to support my missionary work. You will find attached pictures of benches and shelving units your donation helped to build. Now, thanks to you, all Mocachi biblioteca’s children have somewhere to stow away their mochilas (backpacks) and benched suited to their size, which makes the small room better suited to doing homework. In the pictures, you will see Sunyoun, Yemar, Jhon, Luz Marina and Anali.

That’s it for now! Thank you for keeping me in your thoughts and in your prayers. You are in mine as well.

Un grande abrazo,

Maryse

Hola!

Le printemps arrive! (Au Pérou, du moins.) Les nuits sont moins froides et il pleut de temps à autre, je suis rentrée toute trempée avant-hier. J’ai hâte de voir la nature renaître et apparaître un peu plus de vert, le paysage compte beaucoup de brun actuellement.

Il me semble qu’il s’est passé bien des choses au cours du dernier mois. D’abord, j’ai célébré avec les soeurs la fête de Notre-Dame des sept douleurs (voir la photo). Ensuite, j’ai participé à la marche pour la paix de la paroisse avec mon groupe de confirmation. Les catéchètes étaient invités à se déguiser et à se maquiller en mime (voir la photo), le blanc étant la couleur de la paix. Le jour suivant avait lieu la fiesta del barrio (fête d’anniversaire du quartier). Le tout a commencé par une messe en plein air, suivi par les discours d’usage (une sœur m’a expliqué que les Péruviens apprécient beaucoup les discours), un dîner au poulet agrémenté des mélodies d’un petit orchestre (ce n’est pas une fête ici sans orchestre) et des tournois de volleyball et de soccer. En plus de contribuer à l’organisation de l’eucharistie, j’ai aidé à gérer les billets pour le dîner.

Le lendemain matin, je partais pour quelques jours à Lima, question d’aller chercher mon visa d’un an. J’en ai aussi profité pour visiter les sœurs de Lima et me faire couper la crinière. À Puno, les enfants me demandent régulièrement pourquoi je porte les cheveux aussi courts! Dans la culture aymara, c’est très important pour les femmes d’avoir les cheveux longs.

De retour dans l’altiplano, j’ai participé avec mon groupe de confirmation à une journée de bénévolat. Nous nous sommes rendus au foyer pour aînés et personnes ayant un handicap que gèrent les Missionnaires de la Charité à Juli (1 heure et demie de Puno). Mon groupe était chargé d’accompagner des résidents lors d’une promenade à la plage. Une fois au bord du lac, nous avons chanté et pris un petit goûter. J’ai beaucoup joui de l’expérience et je suis très fière de la patience et de la douceur qu’ont démontrées les jeunes. (La dernière photo est prise avec l’un des résidents.)

Cette expérience de la journée de bénévolat (tout comme celle de la fête de quartier) m’a aussi aidé à mieux comprendre la notion péruvienne de la ponctualité. Si on vous dit que l’activité commence à 9 h, c’est pour que vous arriviez entre 9 h 30 et 10 h… Je ne m’habitue toujours pas.

C’est tout pour l’instant! Merci de me garder dans vos pensées et vos prières, vous êtes dans les miennes itou.

Un grande abrazo,

Maryse

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Hola!

Spring is coming! (In Peru, at least.)
Nights are warmer and it rains from time to time—I returned home soaking wet
yesterday. I look forward to nature renewing itself and to a little more
greenery sprouting up, the scenery is currently mostly brownish.

It seems to me that there has been a
lot going on in the past month. First, I celebrated the Feast of Our Lady of
the Seven Dolors with the sisters (see picture). Then I partook in the parish’s
march for peace with my confirmation group. The catechists were invited to
dress-up and paint their faces as mimes (see picture), white being the colour
of peace. The following day the fiesta del barrio (celebration of the
neighbourhood’s anniversary) took place. The festivities started with an
outdoor mass, followed by the customary speeches (Peruvians love speeches
according to one of the sisters), a chicken lunch with music from a live band
(it isn’t a party here without live music) as well as soccer and volleyball
tournaments. In addition to helping to organize the mass, I helped out with the
meal tickets.

The following morning, I left for Lima
for a few days in order to pick up my one-year visa. I took the opportunity to
visit with the sisters in Lima and get a haircut. In Puno, children regularly
ask me why my hair is so short. In the Aymara culture, it is very important for
women to have long hair.

Back in the altiplano, I accompanied
my confirmation group on a volunteering day trip. We travelled to the seniors’
home (which also welcomes individuals with a disability) that the Missionaries
of Charity have in Juli (an hour and a half from Puno). My group was assigned
to accompany residents on a walk to the beach. Once at the lake, we sang and
had a snack. I deeply enjoyed the experience and am real proud of the patience
and gentleness shown by the youths. (The last pic is with one of the
residents.)

Going on this volunteer trip, as well
as the neighbourhood party, helped me to understand the Peruvian notion of
punctuality. If someone tells you that an event starts at 9 a.m., it is so
you arrive between 9:30 and 10:00… I still have a hard time getting used to
that.

That’s everything for now! Thank you
for keeping me in your thoughts and in your prayers. You are in mine as well.

Un
grande abrazo,

 

Maryse

Hola!

J’espère que la rentrée se passe bien pour chacun et chacune d’entre vous. Ça fait vraiment bizarre de vivre selon un calendrier à l’opposé du calendrier nord-américain, tant en ce qui concerne l’année scolaire, que les saisons agricoles. Au Pérou, les vacances d’été commencent en décembre et se terminent en mars, les dates varient selon les écoles. De plus, les agriculteurs se préparent actuellement à planter, entre autres, le quinoa et espèrent donc de la pluie dans les prochaines semaines. Moi, j’ai moins hâte à la pluie parce que notre chemin n’est pas asphalté… mais mes bottes de caoutchouc sont prêtes!

Au cours du dernier mois, j’ai pu vivre d’autres traditions péruviennes, dont les grandes célébrations de l’Assomption. Le dimanche suivant le 15 août, nous nous sommes rendues au sommet de la montagne qui surplombe notre quartier pour les festivités de la Virgen de Cancharani. J’étais heureuse de faire ce petit pèlerinage, me sachant en communion avec ceux d’entre vous qui ont participé à celui de St-Malo. Toute la journée, les gens se rendent à la chapelle de Cancharani et font la file pour présenter leurs pétitions à la Vierge, notamment en touchant la statue de la Vierge et le tabernacle avec leurs bougies (voir la photo). L’après-midi, la queue peut s’étendre sur plus d’un kilomètre, et c’est sans compter le long convoi de combis qui attendent de pouvoir déverser leurs passagers. En plus des messes, des prières et de la procession de la statue, il y a un concours de danses traditionnelles. Une explosion de couleurs et de motifs, une abondance de flûtes et de tambours, et des mélodies envoûtantes qui remontent à la période précolombienne. Magnifico! Par la suite, nous sommes descendues à la maison à pied, j’admire beaucoup les personnes qui gravissent la montagne à l’aide de leurs seules jambes!

Je continue de contribuer à la préparation au sacrement de la confirmation de notre paroisse; environ une centaine de jeunes du secondaire assistent aux catéchèses. Ils se réunissent dans l’auditorium pour la prière et les chants d’ouverture, puis se divisent en six « comunidades » pour recevoir l’enseignement. Je fais partie de celle de San Juan Bosco, et je donne mon premier enseignement ce samedi… je dois avouer être pas mal nerveuse de devoir le faire en espagnol. Une nouvelle occasion de faire confiance à la grâce de Dieu! Mais je suis franchement impressionnée par l’équipe de catéchètes et son dévouement au sein de la paroisse.

Autrement, je joue parfois au volley-ball avec des voisins le dimanche après-midi. Quelqu’un sort un filet, un autre, le ballon, et on trace les limites du terrain. C’est une belle expérience communautaire. Je m’occupe aussi (toute seule) de l’achat des fruits pour notre maison. Cependant, ce qui complique la tâche est que les vendeurs se sont éparpillés en raison de la réfection de la route où ils s’installent habituellement. Et moi qui venais juste d’apprendre à m’y orienter, ay caramba!

Merci de me garder dans vos pensées et vos prières, vous êtes dans les miennes itou.

Un grande abrazo,

Maryse

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Hola,

I hope the return from the summer holidays is going smoothly for each one of you. It’s definitely weird to be living according to a calendar that is the total opposite than the North American one, both when it comes to the school year and the agricultural cycle. In Peru, the summer break starts in December and ends in March, the exact dates vary depending on the school. In addition, farmers are currently preparing for the quinoa (among others) planting season. Accordingly, they hope for rain in the next weeks. Personally, I am not looking forward to rain because our street isn’t paved… but my rubber boots are on standby!

In the course of the last month, I experienced other Peruvian traditions, among them, the great Feast of the Assumption celebrations. The Sunday following August 15, we travelled to the top of the hill that overlooks our neighbourhood to partake in the festivities of the Virgen of Cancharani. I was delighted to make this little pilgrimage, knowing that I would be in communion with those of you who participated to the one in the St. Malo. From dawn till dusk, people journey to the Cancharani chapel and wait in line to present their petitions to the Virgin, especially by brushing their candles against the statue of the Virgin and the tabernacle (see picture). In the afternoon, the lineup can stretch to up to one kilometer, and that’s not considering the long convoy of combis awaiting to drop off their passengers. In addition to the masses, prayers and procession of the statue, there is a traditional dance contest. A blast of colours and design, accompanied by a flurry of flutes and drums, and enchanting pre-Columbian melodies. Magnifico! Afterwards, we climbed down the mountain on foot—I really admire people who ascend it solely powered by their two feet!

Volunteering-wise, I continue to help with the sacrament of Confirmation preparation in our parish; about 100 high students attend the sessions. They first meet in the auditorium for opening songs and prayers, then they split up into six “comunidades” for the teaching. I am a member of the comunidad of San Juan Bosco, and I give my first teaching this Saturday… I must admit I am pretty nervous to have to do this in Spanish. Another opportunity to trust in God’s grace! On the other hand, I am duly impressed by the catechism team and their level of commitment in the parish.

Otherwise, I occasionally play volleyball with neighbours Sunday afternoons. One person takes out the net, another, a ball, and we trace the limits of the court. It’s a beautiful community experience. I also take care of buying the household fruit (all by myself may I add). However, my duties have been complicated by the fact that in the area the vendors usually set up shop is under construction. Just when I had finally started to know where to find things, ay caramba!

Thank you for keeping me in your thoughts and in your prayers. You are in mine as well.

Un grande abrazo,

Maryse

Hola!

D’abord, merci pour toutes les réponses que je reçois à mes courriels de nouvelles, je suis toujours heureuse d’avoir de vos nouvelles quand vous en avez le temps. J’avais annoncé dans mon dernier message que j’écrivais en plein hiver. Eh bien, je n’avais encore rien vu, une semaine plus tard les vents ont redoublé, la température a chuté et nous avons eu un peu de neige. (Elle a rapidement fondu, à mon grand soulagement, s’il y a une chose qui ne me tente vraiment pas, c’est pelleter!) Nous avons dû allumer la chaufferette dans le salon. Heureusement, depuis une semaine, le mercure est remonté (autour de 0 C la nuit), quoique ce n’est rien en comparaison à la température ressentie de 35 C avec l’indice humidex qu’on m’a annoncé qu’il faisait au Manitoba cette semaine.

Les dernières semaines m’ont aussi offert plusieurs surprises beaucoup plus agréables. Nous avons célébré les fêtes patriotiques du Pérou, les 28 et 29 juillet avec un magnifique repas de plats traditionnels comme le ceviche, du maïs grillé et une des boissons nationales, le pisco, et en regardant le discours du président et le défilé de Lima à la télévision. Un drapeau péruvien flottait fièrement sur le toit de la maison — apparemment, dans certaines villes, on peut recevoir une amende si sa demeure n’arbore pas de drapeau! Nous avons aussi reçu la visite de neveux d’une des sœurs, qui est québécoise, et j’ai beaucoup aimé jaser en français et montrer un peu ma ville d’adoption.

Certaines aventures demandent davantage d’effort physique que d’autres. Étant donné que l’une de mes compagnes retournait le 1er août à Lima pour terminer son noviciat, nous en avons profité pour visiter quelques sites touristiques, dont le mirador Kuntur Wasi. Tout d’abord, nous avons marché les 2,5 kilomètres qui séparent la maison du pied de l’escalier qui mène au mirador parce qu’il y avait une grève des transports pour protester, et avec raison, de la mauvaise gestion de certaines mines dans la région. Ensuite, nous avons monté près de 600 marches pour rejoindre l’immense condor métallique qui surplombe la ville et le lac. Une vue époustouflante! Et que dire de l’effet sur nos jambes!

En ce qui concerne mon bénévolat, les élèves jouissent présentement d’environ deux semaines de vacances (l’équivalent de nos vacances de Noël) pour les fêtes patriotiques, donc les sœurs et moi planifions présentement nos activités pour les prochains mois. Les programmes d’appui aux devoirs et les cours d’informatique reprendront à Puno et à Mocachi la semaine du 12 août, et j’appuierai aussi l’équipe de catéchètes qui prépare les jeunes à la confirmation à la paroisse de San Antonio. J’ai aussi visité un orphelinat de l’État et j’y donnerai un coup de main une ou deux fois par semaine.

Merci de me garder dans vos pensées et vos prières, vous êtes dans les miennes itou.

Un grande abrazo,

Maryse

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Hola!

First, thank you for the responses I have been receiving following my news emails, I am always delighted to hear from you when you have the opportunity to do so. I had announced in my last email that I was writing in the throes of winter. Well, I hadn’t seen anything yet: a week later the winds doubled, the temperature dropped, and it snowed a bit. (I was relieved it melted quickly, one of the last things I feel like doing is shovelling.) We had to turn on the heater in the living room. Fortunately, since last week, the temperatures rose (about 0 C at night), although it is nothing compared to the 35 C with the humidex that I heard was felt in Manitoba this week.

The last weeks presented me with many much more enjoyable surprises as well. We celebrated the Peruvian Independence holidays July 28&29 with a wonderful meal including traditional foods such as ceviche, grilled corn and one of the national drinks, pisco. We also watched the president’s speech and the parade in Lima on TV. A Peruvian flag flew proudly on the roof of the house — apparently, in certain cities, homeowners can be issued fines if their house is flag-less. We also had visitors from Quebec, nephews from one of the sisters, and I enjoyed speaking with them in French and showing them around my adoptive town a bit.

Some adventures required more physical effort than others. Since one of my housemates was returning to Lima on August 1st to finish her noviciate, we seized the occasion to visit a few touristic attractions, such as the viewpoint Kuntur Wasi. First, we walked the 2.5 kilometres between the house and the bottom of the stairs leading to the viewpoint because there was a transportation strike to protest, and for good reason, the bad management of mines in the area. Then, we climbed the near 600 steps to reach the colossal metallic condor that overlooks the city and the lake. What a breathtaking view! But boy did we feel it in our legs afterwards!

In my regards to my volunteer work, schoolchildren are currently enjoying two weeks of vacation (the equivalent of our Christmas holidays) due to the Independence celebrations, so the sisters and I are currently planning our activities for the next months. The afterschool programs and computer classes will restart in Puno and Mocachi the week of August 12, and I will also help the catechetical team that prepares the San Antonio Parish youth for Confirmation. I also visited a state orphanage and will be lending a hand there once or twice a week.

Thank you for keeping me in your thoughts and in your prayers. You are in mine as well.

Un grande abrazo,

Maryse

¡Hola!

Je vous écris en plein hiver puñeno, ce qui veut dire qu’il vente beaucoup la nuit, ce qui entraîne des journées, et surtout des matinées, plus fraîches. Ça fait vraiment drôle de penser que c’est complètement le contraire au Canada!

Une partie des sœurs sont présentement en réunion en Amérique du Nord, donc la cadence des activités au cours du dernier mois a ralenti considérablement. Je continue à appuyer comme je peux, soit avec l’aide aux devoirs à Puno ou avec l’animation d’ateliers. Hier, j’étais à Ilave, à une cinquantaine de kilomètres de Puno pour aider à faire une présentation sur la traite des personnes à une centaine de jeunes qui se préparent au sacrement de la confirmation. La traite des personnes (esclavage sexuel et travaux forcés, surtout) constitue un problème particulièrement criant dans la région, qui se place tristement au deuxième rang au pays, derrière la région métropolitaine de Lima, pour la prévalence de ce fléau. La sensibilisation auprès des jeunes est donc primordiale et les sœurs saisissent chaque occasion qu’elles ont de le faire.

Sur une note plus joyeuse, j’ai le plaisir de regarder des matchs de la Copa Americana (soccer) en compagnie de sœur Marie-Flore, qui assure la continuité de la mission avec moi. Aujourd’hui, même les sœurs péruviennes au Canada ont regardé la finale qui opposait le Pérou (première finale en 44 ans) au Brésil. L’équipe péruvienne s’illustre comme la surprise du tournoi, même si elle s’est inclinée à l’ultime étape du tournoi.

Parmi les autres éléments qui ajoutent du piquant à mon expérience andine, la navigation du système de transport urbain et interurbain se démarque. Par exemple, pour revenir en ville de Mocachi (l’autre mission des sœurs de Sainte-Croix), il faut d’abord traverser à ses risques et périls parce que la route fait une courbe à cet endroit. Ensuite, on agit le bras de haut en bas pour héler un micro. Si le chauffeur allume ses feux de détresse, cela veut dire qu’il arrête. Mais, il y a souvent des surprises! Il y a quelques semaines, le véhicule qui a enfin accepté d’arrêter pour nous amener en ville en est un à bord duquel je n’aurais jamais cru monter de mon vivant… littéralement : un corbillard… qui revenait d’un enterrement, heureusement. La situation était tellement cocasse que nous avions le fou rire, en particulier quand nous sommes passées par la douane de marchandises et que le chauffeur a déclaré : « servicio funerio », alors que nous étions toutes bien vivantes sur la banquette arrière.

Sur cette anecdote humoristique, je vous souhaite un magnifique mois de juillet, avec un peu plus de pluie et de fraicheur. Merci pour vos prières et votre appui soutenus. Que Dieu vous bénisse et vous garde!

Maryse

¡Hola!

I am writing in the throes of the Punean winter, which means it is very windy at night, which results in cooler days, and especially, cooler mornings. It’s really funny to think that it is the total opposite in Canada!

Some of the sisters are currently in North America for meetings, and so the pace has slowed down considerably in the last month. I continue to lend a hand wherever I can, whether it is with the homework program in Puno or facilitating workshops. Yesterday, I was in Ilave, about 50 kilometers from Puno, to help give a presentation on human trafficking to about a hundred teens preparing for the Sacrament of Confirmation. Human trafficking (especially sexual slavery and forced labour) is a rampant problem in the region, with the second-highest rate in the country, after the Lima metropolitan area. Raising awareness among the youth is therefore of the utmost importance, and the sisters seize any opportunity that presents itself to do so.

On a happier note, I have enjoyed watching some of the Cope Americana (soccer) games with Sister Marie-Flore, who is holding the fort with me. Today, even the Peruvian sisters currently in Canada have watched the final opposing Peru (its first final in 44 years) to Brazil. The Peruvian team revealed to be the surprise of the tournament, even if they were defeated by the Brazilian in this ultimate part of the tournament.

Among the other things that add spice to my Andean experience, navigating the intra- and intercity transportation system stands out. For example, to get back to the city from Mocachi (the other mission of the Sisters of Holy Cross), you have to cross the highway, at your own risk because the road curves right about there. Then, you flap your arm up and down to hail a micro. If the driver puts on the hazard lights, it means he is stopping. But the experience is full of surprises! A few weeks ago, the vehicle that finally accepted to stop and give us a ride to the city was one I had never thought to ride in my entire life … quite literally … it was a hearse, which fortunately was coming back from an internment. The situation was so comical we could not stop from silently laughing, especially when we went through the customs and that the driver said: “servicio funerio”, with all his passengers in the back row were all alive and well.

On this humorous anecdote, I wish you a marvelous month of July, albeit with a bit more rain and slightly cooler weather. Thank you for your continued prayers and support. May God bless and keep you always!

Maryse 

¡Hola!

Me voilà maintenant au Pérou depuis un peu plus d’un mois, j’ai de la peine à y croire! Je jouis beaucoup de mon expérience andine, même si je m’ennuie de vous toutes et tous de temps à autre.

Parmi certains de mes moments mémorables jusqu’à présent, il y a des expériences culinaires. J’ai notamment mangé du « cui » (cochon d’Inde), dont le goût ressemble à celui de la viande brune de la dinde. Je suis contente de ne m’être aperçue qu’après coup qu’on n’avait pas enlevé les incisives de l’animal… Lors d’une conférence à l’abbaye bénédictine de la Résurrection, j’ai aussi pu participer à un repas servi selon la tradition aymara, l’un des peuples autochtones de la région : différentes « papas » (pommes de terre), du « t’hujjtu » (pain), du fromage et des bols de « salsa » à l’oignon, le tout posé par terre sur des couvertures. Traditionnellement, le « t’hujjtu » sert d’assiette et les gens s’assoient par terre, mais nous avons assoupli les règles un peu.

À l’abbaye, j’ai aussi fait la connaissance de nouvelles amies, dont deux alpagas qui constituent le système de compostage naturel du monastère. L’une d’entre elles donne même de gros becs mouillés (mais elle est très rapide, donc c’est difficile de prendre en photo).

Je continue mon travail dans la salle d’informatique à Mocachi deux ou trois fois par semaine. Je donne aussi un coup de main au service d’aide aux devoirs à Puno en matinée et en après-midi les jeudis. Les sœurs sont aussi invitées à donner des ateliers que j’aide à animer dans la mesure où je peux, étant donné que mon niveau de fluidité en espagnol me freine encore. Toutefois, c’est en partie pourquoi je suis ici, pour mieux apprendre à laisser Dieu travailler, à à faire confiance qu’Il est à l’œuvre, malgré mes lacunes langagières.

J’apprends aussi à aller au marché où il faut que je regarde tant où je mets les pieds que la tête puisque les abris qu’installent les marchands permettent aux Péruviens de passer, aux Canadiens de haute taille, plus difficilement! Les fruits et légumes sont très frais, « du jardin » comme on dirait chez nous.

J’ai encore toute ma tête, heureusement. Svp, n’hésitez pas à transmettre ce courriel à toute personne intéressée qui ne ferait pas encore partie de ma liste d’envoi.

Merci pour votre amour et votre soutien! Que Dieu vous bénisse!

Maryse

¡Hola!

I cannot believe I have been in Peru for over a month now. I am really enjoying my Andean experience, even though I miss all of you from time to time.

Among some of my memorable moments up to now, are some gastronomic ones. For example, I have eaten “cui” (guinea pig), it tasted like the brown meat from a turkey. I was glad I hadn’t noticed they hadn’t taken out the front teeth before tasting… While attending a conference at a Benedictine monastery, I also had the opportunity to partake in a traditional Aymara meal (Aymaras are one of the indigenous peoples of the area). Various “papas” (potatoes), “t’hujjtu” (bread), cheese and bowls of onion salsa are placed on blankets lying on the ground. Traditionally, people sit on the ground and use the “t’hujjtu” as a place, but we relaxed the rules a bit.

At the monastery, I also met new friends, including two alpacas that also process the religious community’s compost. One of them gives big wet kisses (but she’s very quick, and so difficult to catch on film).

I continue to teach in the computer room in Mocachi 2–3 times a week. I also lend a hand with the afterschool homework program in Puno Thursday mornings and afternoons. The sisters are also asked to give workshops that I help to facilitate as much as I can, since my fluency in Spanish is still an obstacle. However, that’s part of the reason why I am here, to better learn how to let God work through me and to trust that He is at work, despite any linguistic shortcomings.

I am also learning how to navigate the market: I have to look where I put my head as much as where I put my feet, since the tents put up by the merchants allow Peruvians to pass, but it is more difficult for taller Canadians! Fruits and vegetables are very fresh, like they were from the garden as we would say.

Fortunately, I still have my whole head. Please feel free to share this email to whoever is interested and might not have made it yet on my mailing list.

Thank you for your love and support! God bless!

 le 1 mai, 2019

 ¡Buenos días! (English follows)

 J’espère que ce courriel vous trouve en pleine forme. Me voici bien installée à Puno, Pérou, ou je me suis à peu près remise du mal d’altitude. Il faut donner au corps la chance de s’ajuster quand on passe de 225 m (740 pi) à près de 3800 m (14 000 pi) d’altitude. Donc, après quelques jours de repos, j’ai commencé à donner un coup de main à la biblioteca (service d’aide aux devoirs) dans la localité de Mocachi, à environ 15 kilomètres de Puno. Je suis chargée du cours d’informatique trois après-midi par semaine. Pour nous y rendre, sœur Hermelinda et moi prenons la « combi », c’est-à-dire une fourgonnette qui sert de taxi. C’est l’un des modes de transport les plus communs et les plus abordables. Il faut connaître les prix parce qu’il y a déjà une dame qui a tenté de me faire croire que le prix d’un trajet était le double du tarif normal. Toutefois, en général, les gens sont très aimables et patients avec mon espagnol.

Je reste dans la résidence des Sœurs de Sainte-Croix, située en hauteur sur un flanc de montagne, je vous partage en annexe la vue magnifique qu’on peut avoir du balcon. C’est une grande maison : les sœurs habitent à l’étage et le rez-de-chaussée offre un refuge temporaire aux femmes fuyant la violence domestique et leurs enfants. Un bâtiment séparé abrite une résidence pour étudiantes et des espaces pour la biblioteca, etc.

Merci pour vos encouragements et vos prières, hasta pronto!

 

Maryse

 

May 1, 2019

¡Buenos días!

I hope this email finds you well. Here I am settled in Puno, Peru, having overcome altitude sickness. The body needs time to adjust, especially when you go from an altitude of 225 m (about 740 ft) to an altitude of about 3800 m (about 14,000 ft). And so, after a few days of rest, I have started to help in the biblioteca (afterschool homework program) in Mocachi, about 15 km from Puno. I oversee the computer class three afternoons a week. In order to get there, Sr. Hermelinda and I take the “combi,” that is a van that serves as a taxi. It’s one of the most common and cheapest way to get around. However, you need to know the rates because there is already a woman that tried to make me pay double the usual rate. However, in general people are very amicable and patient with my Spanish.

I am staying in the residence of the Sisters of Holy Cross, pretty high up on the mountainside. I have attached a picture of the amazing view from the balcony. It’s a big house: the sisters live on the second flour, while the first floor offers a temporary haven to women fleeing domestic violence and their children. A second building houses a residence for university students and a space for the biblioteca.

Thank you for your support and your prayers, hasta pronto!

Maryse